Bamendjou : Les locataires deviennent bailleurs.

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  • Rédigé Par MenouActu    


  • Mis a jour 07/11/23 à 16:49

Un locataire qui se fait payer mensuellement par son bailleur. L'image peut paraître absurde voire impossible jusqu'à ce que vous arriviez au village Bamendjou, dans le département des Hauts Plateaux. Dans cette localité, les propriétaires de maisons


 huppées payent des individus pour vivre dans leurs domiciles.

20.000 frs, 30.000 frs voire 40.000 frs, la cagnotte varie selon l'importance du domicile et des biens qui s'y trouvent.  


À Bamendjou,  village des <<nouveaux riches>> comme l'avait qualifié Saint Bruno dans une de ses chansons, les appartements et Villas sortent de terre comme des champignons.

Ce qu'on appelle ici comme partout dans la région de l'Ouest <<les maisons du village>>,  sont de véritables bâtisses. Des mégas structures parfois, qui imposent le respect. Mais, contrairement  aux autres villages la région ou ces domicile luxueux sont abandonnés dans la broussaille et tombent en ruine. À Bamendjou les propriétaires de ces domiciles ne vivant pas au village ont trouvé depuis quelques années des stratégies pour garder leurs domiciles au chaud et préserver ces constructions de l'humidité et de la ruine : embaucher des individus pour vivre dans ces domiciles. Ces derniers ayant pour principales missions de prendre soin de l'appartement, le nettoyer régulièrement.  


Et en compensation, les propriétaires des domiciles versent mensuellement aux occupants des sommes d'argent.


Une communauté nordiste de plus en plus grande

Le phénomène a immédiatement créé une vague de migration importante des communautés nordistes vers Bamendjou, qui en compte actuellement un nombre assez impressionnant.

Les occupants de ces appartements se retrouvant en grande majorité parmi ladite communauté.  


C'est donc un système social qui a vu le jour depuis plusieurs années,  et qui arrange les deux parties ; l'une cherchant à protéger son domicile,  et l'autre cherchant un toit.  


Cyrille De Fopossi pour le journal citoyen MenouActu

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